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Visiter les palais, le métro, le sénat de Moscou

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Le palais du Kremlin

La porte ouest de la cathédrale de I‘assomption s’ouvre sur la petite église de la Déposition-de-la-robe (Tserkov rizpolojenia), surmontée d’un seul dôme. Tout contre s'élève le palais des Térems (XVIIe), coiffé d’une multitudes de coupoles dorées. Ses fenêtres sont en verre teinté. Celle du centre, dans la salle du Trône, est connue sous le nom de « fenêtre des pétitions » : de là, une boite était descendue à l’attention de tous ceux qui souhaitaient faire une requête auprès du tsar.

De l’autre côté de la place des cathédrales, le palais à Facettes iranovitaïa palala) est l’un des plus anciens édifices publics de Moscou. Construit en 1491 par ses architectes italiens Ruffo et Solario, il accueillait les grandes cérémonies. Il doit son nom à sa façade Renaissance sculptée de figures géométriques.

À moins d'être invité à une réception officielle, il est peu probable que vous ayez l’occasion de voir le somptueux intérieur du grand Palais du Kremlin (Bolchoï Kremliovski dvorets) datant du XIXe siècle - voisin du précédent et de la cathédrale de l’Assomption. Bien qu'il semble avoir trois étages, il n'en a en fait que deux, les deux niveaux supérieurs de fenêtres s’ouvrant sur les mêmes pièces.

En contraste flagrant avec les autres bâtiments, le palais d’État du Kremlin est un cube de marbre et de verre construit en 1961 pour accueillir les sessions du Parti communiste. Pouvant recevoir 6(XX) personnes, il accueille occasionnellement des concerts et des spectacles de danse - tous les sièges offrent une bonne vue.

LES TROIS CIMETIERES LES PLUS CONNUS

Compositeurs, écrivains et dirigeants soviétiques reposent dans le cimetière du couvent de Novodievitchi, à Moscou. Les héros de l'URSS sont regroupés au pied du Kremlin, près du mausolée de Lénine. À Saint-Pétersbourg, le monde des arts du XIXe siècle 
est enterré dans l'enceinte du monastère Alexandre Nevski.

Le palais des Patriarches

Tout contre le «roi des Canons» s’élèvent une chapelle blanche aux cinq coupoles argentées et le palais édifié pour le patriarche Nikon (XVIIe). Ils abritent un Musée des Arts appliqués des XVIIe et XVIIIe siècles. On peut y voir notamment des travaux sur métal précieux, des broderies et des livres.

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L'Armurerie

Les bâtiments palatiaux (Oroujeïnaïa palata) ont d’abord abrité au XVIe siècle les ateliers des armuriers, avant de devenir une véritable académie des arts russes, employant les orfèvres, les peintres d'icônes, les imprimeurs, les maroquiniers et les brodeurs les plus talentueux. Plus tard utilisée pour entreposer les trésors de l’Église et de l'État. L’Armurerie devint un musée après la Révolution.

On peut signaler en particulier la galerie abritant des emblèmes royaux et des trônes, dont celui d’Ivan le Terrible, ainsi que celui, à deux places, du jeune Pierre 1er le Grand) et de son frère Ivan V. Ue pièce entière est consacrée aux moyens de transport: plusieurs luxueux carrosses royaux, utilisés pour effectuer le long voyage de Moscou à Saint-Pétersbourg, y voisinent avec d’étonnants traîneaux décorés. Dans le même bâtiment, une exposition de diamants ( Vystavka almasnogo fonda) présente des terres précieuses et bijoux qui furent les ornements de divers tsars et tsarines. (Ne se visite qu’en groupe, sur réservation.)

Le Sénat

Si vous espérez voir au Kremlin le président ou quelque autre homme politique connu, vous risquez fort d’être déçu. Leurs bureaux se trouvent dans le bâtiment triangulaire du Sénat surmonté d'un grand dôme vert, situé près du mur nord-est, ainsi que dans les anciens bâtiments du Soviet suprême voisin. Ils entrent et sortent par la porte de Spassky. Vous y verrez l'intérieur richement coloré de la cathédrale Basile-le-Bienheureux.

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Autour de la place Rouge

La cité a commencé par se développer en formant un arc de cercle au nord-est du Kremlin, de part et d’autre de la place Rouge (Krasnaia plotchtchad). De nombreux sites historiques, boutiques et hôtels internationaux se trouvent à quelques pas de cette immense esplanade, dont le centre est souvent interdit d’accès.

La place Rouge

Son nom n’a aucun rapport avec la couleur symbole du régime communiste : il vient de l'adjectif krasnaïa, qui signifie à la fois beau et rouge. Connue au XVIIème siècle comme la «belle place», elle devint la «place rouge» par allusion aux exécutions qui s’y déroulaient. Place du marché, lieu de rencontre et de parade, elle devint célèbre, à l’époque soviétique, pour ses impressionnants défilés militaires: tanks, missiles, troupes et jeunes Pionniers y défilaient en cadence, saluant au passage les élites du Parti rassemblées sur le toit du mausolée de Lénine.

H3 La cathédrale Basile-le-Bienheureux

Couronnée d’une fantasmagorie de bulbes multicolores, l’incroyable cathédrale Saint-Basile (Sobor Vassilia Blajenovo) en est venue, plus que tout autre édifice, à symboliser Moscou. Bien que son apparence évoque plutôt un lointain palais des Mille et Une Nuits, son style est en vérité typiquement russe, dérivé des anciens dômes en bois des premières églises. Elle fut construite entre 1554 et 1561 pour commémorer la victoire d'Ivan le Terrible sur les khans tatars de Kazan. La légende veut que le despote fit aveugler les architectes pour s’assurer qu'ils ne feraient rien de plus beau.

Chaque dôme signale une chapelle. Il y en avait à l’origine neuf, mais une dixième fut ajoutée en 1588 sur la tombe de saint Vassili (Basile), passé à la postérité pour avoir prédit à Ivan le Terrible qu'il causerait la mort de son fils. L’intérieur est encore partiellement en cours de restauration, mais on peut voir les plus anciennes fresques. La cathédrale accueille également des expositions. La statue s’élevant devant le bâtiment montre Minine et Pojarski, les chefs des troupes qui refoulèrent les Polonais en 1612. La tribune voisine était autrefois utilisée pour les exécutions publiques.

En toile de fond se dresse la masse incongrue du grand Hôtel Rossia, le plus grand du monde lorsqu’il fut inauguré dans les années 1970. Les clients se plaignaient qu'il leur fallait dix minutes pour trouver leur chambre... ou la sortie.

Le Mausolée de Lénine

Malgré son opposition et celle de sa femme, le corps de Lénine fut embaumé à sa mort en 1924 et exposé à la vue de tout d'abord dans un abri temporaire, puis dans ce blockhaus en granit rouge et noir (mavzaleï Lenina) situé contre le mur du Kremlin. Même si les visiteurs ne sont plus aussi nombreux que sous le régime soviétique. Lénine attire encore aujourd'hui un flot constant de visiteurs. Vous pouvez accéder au mausolée par un portillon de sécurité qui est situé contre le Musée national d'Histoire. En 1953, le corps de Staline y fut exposé à son tour ; mais en 1961, après que Khrouchtchev eut lancé la déstalinisation, les membres dirigeants du Parti jugèrent plus judicieux de le faire enterrer dans le cimetière situé au pied du mur du Kremlin. L'une des déléguées déclara alors que Lénine lui était apparu pour signifier qu'il ne souhaitait pas partager sa dernière demeure avec le Camarade Staline (et personne ne s’avisa de rire!). Après la chute du communisme, il fut envisagé de mettre à son tour Lénine en terre (certains demandèrent même pour lui une « cérémonie chrétienne»).

Le Métro de Moscou

La publicité y a fait son entrée, profanant l'un des derniers temples de la Révolution, et la foule qui y joue des coudes le rend parfois étouffant, mais le métro (métro en russe) reste la fierté de Moscou - et le moyen le plus rapide pour se déplacer. On est censé se repérer en lisant le nom des stations en cyrillique (elles sont aussi indiquées en caractères latins à l'intérieur des rames). L'entrée se dit vkhod, la sortie, vikhod, et le passage souterrain, pirikhod. Le réseau s'organise à la manière des rayons d'une roue, avec une ligne circulaire à la hauteur approximative de la ceinture des Jardins. Achetez une carte pour chaque trajet - la distance parcourue est illimitée. Les trains sont nombreux et rapides et les stations étonnantes, ornées de statues, pavées de mosaïques ou encore décorées de peintures ou de bas-reliefs, elles ressemblent davantage à des palais et à des musées qu'à un métro. Vitraux à Novoslobodskaïa, sculptures allégoriques à Plochtchad Revolioutsii, marbre et chandeliers à Maiakovskaïa, histoire ukrainienne à Kievskoïa, statues des héros de la guerre à Komsomolskaïa, et vous en découvrirez plein d'autres au hasard de vos pérégrinations.

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