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Ékatérinbourg

Au kilomètre 1778 du Transsibérien, avant d'arriver à Ékatérinbourg, on franchit la frontière entre l'Europe et l’Asie.

Au bord de la voie ferrée, comme au bord de la route principale, un obélisque de granit marque l'endroit de façon symbolique.

Au temps des tsars, les familles pouvaient accompagner les exilés jusqu’à cette limite. C'était l’endroit des adieux. Les habitants de la région les appellent toujours les “poteaux des larmes".

businessman

Encore quelques kilomètres et le transsibérien arrive à Ékatérinbourg.

Étendue sur les rives de la rivière Issète, c’est la métropole de l’Oural, une ville qui compte 1 500 000 habitants, et qui est en réalité la première ville asiatique sur la ligne transsibérienne, mais on la considère toujours ici comme la dernière ville européenne...

Elle a retrouvé son nom en 1991. Son nom de l’époque soviétique, Sverdlovsk, est encore inscrit en lettres géantes sur la gare de la ville. C'est le nom de Yakov Sverdlov, un des membres du comité central qui décida en 1918, de faire assassiner la famille impériale de Russie.

La ville est née sous le règne de Pierre-le-Grand, et porte le nom de Catherine l"1, seconde épouse du tsar.

A l’origine c'est une “usine forteresse" construite en 1772, autour de laquelle va se développer un petit bourg.

Le bourg se transformera rapidement en un grand centre industriel, administratif et minier où les banquiers, les hommes d'affaires et les investisseurs étrangers se bousculent... comme aujourd’hui !

En 1881, Elisée Reclus, dans sa grande géographie universelle, la décrivait ainsi :

'‘Yékatérinbourg, qui se vante d’être encore une ville européenne, est une des plus belles cités de la Russie. Elle est inclinée en pente douce au bord de la rivière Iset, qui s 'élargit en cet endroit et forme un lac navigable, entouré de verdure. De hautes maisons blanches, aux toits de tôle verte semblables à des dalles de malachite, s'élèvent au-dessus des pittoresques cabanes en bois et sorti dominées elles- mêmes par les clochers et les coupoles des églises : au loin se voient les douces ondulations de l’Oural... L'industrie de cette capitale asiatique, résidence d’autorités minières constituant une sorte de gouvernement, dépend, comme autrefois, des richesses du sol. Les polisseurs de pierres précieuses et demi- précieuses de Yékatérinbourg expédient en Russie des vases de porphyre, des tables et des meubles en malachite, jaspe, en cristal de roche, admirablement taillés, mais sans variété de dessins. 

L'hôtel des monnaies que possédait l’état à Yékatérinbourg et où il faisait frapper des pièces de billon et même quelques pièces d’or et de platine, a été abandonné. ”

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Ekaterinbourg Une ville intacte

Épargnée lors de la dernière guerre mondiale, du fait de son éloignement, Ékatérinbourg a conservé un centre historique intact.

De nombreux bâtiments des XXIII et XIX siècles jalonnent les principales altères de la ville. Les nombreuses églises, les somptueuses demeures des marchands, véritables palais pour certaines, de style classique, baroque ou rococo, devaient alors extérioriser la richesse de la cité, de ses industriels ou de ses marchands.

Ouverte aux étrangers depuis 1991, Ékatérinbourg est une ville surprenante à plus d’un titre. Les habitants sont aimables et souvent chaleureux, toujours étonnés de rencontrer des étrangers,

On est bien loin de Moscou et de l'indifférence des Moscovites. La Sibérie est un autre monde.

La ville est très agréable, remplie de bons restaurants, de théâtres, de cinémas, de rues piétonnes et d'espaces verts. Le soir les bords de la rivière sont envahis par les promeneurs de tous âges, et les discussions aux terrasses des cafés, autour d'une bière ou d'une crème glacée, sont interminables.

Ville un peu oubliée du fait de sa longue interdiction aux étrangers, Ékatérinbourg est une ville à découvrir, exemple des mutations profondes que connaît la Russie actuelle.

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Le fief de Boris Eltsine

Boris Eltsine y régna d'une main de fer pendant plus de vingt ans, époque où les mauvaises langues de la ville le surnommait “ le Tsar", avant qu'il ne devienne le Président de la Russie.

Il fera alors beaucoup pour sa ville, pour son développement économique et industriel en devenant l'instigateur de nombreuses sociétés mixtes, l'ouvrant ainsi sur le monde extérieur et vers l’avenir.

Si un jour vous passez par Ekaterinbourg, arrêtez- vous quelques jours. Vous découvrirez une ville superbe et attachante, base de départ pour la découverte de la région de l’Oural toute entière !

C’est aussi à Ékatérinbourg que se déroulèrent de violents combats pendant les événements de 1917, et durant la guerre civile, dans les années 1920 et 1921. Les “rouges” et les “blancs” s'y affronteront à maintes reprises, la ville étant plusieurs fois conquise par les uns et par les autres.

C’est dans une demeure cossue d’Ékatérinbourg que se déroulera un des épisodes les plus tragiques de cette période de guerre civile.

Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, Nicolas II le tsar, Alexandra, l'Impératrice, leurs quatre filles et le tsarévitch Alexis, seront assassinés dans les caves de la maison Ipatiev.

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